Elevée depuis toute petite dans la plus grande discipline, Amren est une femme droite et obéissante envers les siens, qui fait passer les intérêts de son peuple - et des Doyennes - avant les siens. Elle vénère la déesse Nehemia avec ferveur, croit dur comme fer aux principes et aux valeurs des Shtrigues, et les défendra jusqu’à sa mort. Avant de devenir Najmit, elle servait principalement ses propres intérêts, et c’est d’ailleurs toujours le cas aujourd’hui quand elle ne travaille pas.  Quelques rares exceptions à cette règle sont la poignée de personnes dont elle est extrêmement proche. D’une loyauté sans faille, elle donnera tout pour assurer le bien-être de ces quelques âmes. Sa dévotion à toute épreuve en fait une amie fidèle qui ne sait réellement exprimer son amour autrement que par des piques. C’est d’ailleurs le seul moment où son honnêteté déconcertante lui fait défaut.

Têtue, fière et inflexible, elle fait tout pour avoir raison et déteste qu’on lui prouve le contraire. Globalement taquine à la limite du désagréable, elle peut vite s’avérer un véritable test de patience, mais rassurez-vous, il est facile de la piquer au vif en sachant où viser. Mais il faudra pour ça percer ces secrets. Une fois cela fait, la mettre en colère est un jeu d’enfant. Les joutes verbales avec son jumeau spirituel sont ses favorites. Surtout quand elles finissent en bagarre. Avons-nous mentionné combien elle est belliqueuse?

Calculatrice et déterminée, elle fera tout pour parvenir à ses fins, y compris bafouer certains principes de bienséance. Tuer n’est jamais un plaisir mais elle le fait si cela s’avère nécessaire. Cela lui a permis de mener à bien chacune de ses missions sans aucune bavure. Bien sûr, elle n’est pas une machine, et quand la situation le lui permet, elle se laisse volontiers aller aux joies de la beuverie et aux plaisirs de la chair.

Quel est votre pouvoir ?

Amren est en mesure de créer une flamme ou une source de chaleur, mais aussi de manipuler le feu qui l’entoure, aussi bien l’amenuiser que l’attiser. C'est un élément qui demande beaucoup de concentration pour ne pas se laisser dépasser, mais Amren a appris à l'apprivoiser, comme un vieil ami. Ses émotions influencent ses capacités, et peuvent être un catalyseur.

Ses limites et contrecoups ?

Le feu, bien que dévastateur, a plusieurs ennemis. L'eau en premier lieu. Pas de feu sans oxygène bien entendu, et à l'inverse, s’il y a trop de vent, il obéira beaucoup plus difficilement à sa maîtresse, car l'élément quasi indomptable ne veut répondre qu'à son propre chef une foi créé. Sa maîtrise demande beaucoup de concentration et l'énergie que peut libérer Amren à le créer ou le plier à sa volonté, selon l'envergure qu'elle lui donne, peut vite s'amenuiser. Enfin, si les émotions de la Shtrigue peuvent être un excellent canal, elles peuvent aussi s'avérer perturbatrices et mener à des débordements dans les rares cas où elle perd pied.

Quels sont les trois sorts offerts avec lesquels vous commencerez ?

Jbara : la Shtrigue est capable de moduler la température d’une partie ou de l’entièreté de son corps, jusqu’à se transformer en véritable brasier ambulant. Cela rend le combat au corps à corps difficile et inconfortable pour les ennemis. Plus elle étend ce pouvoir sur son corps, plus l’effet sera court, car l’énergie déployée est énorme. Dans cet état là, elle est insensible à n’importe quelle autre source de chaleur ou de flamme.

Mak’efi : Une impressionnante barrière de flammes difficilement franchissable, qu’elle peut moduler pour l’étendre face à la ligne ennemie, ou bien encercler un groupe. La taille et la façon dont elle module cette barrière influence l'énergie qu'elle possède et dépend de la concentration qu'elle y met.

Dhona : La possibilité d’infuser des armes de sa magie lui est d’une grande aide. Elle peut aussi bien rendre le métal brûlant que le revêtir d’une flamme qui inflige des dégâts de brûlures supplémentaires.


Quel a été votre première manifestation magique et à quel âge ?

Amren a neuf ans lorsqu'elle fait connaissance avec son pouvoir pour la première fois. Petite fille au tempérament de feu semble à court de répartie face à son jumeau spirituel, Asher, qui, déjà plus grand qu'elle, refuse de lui prêter le jouet qu'elle veut lui emprunter. Elle a pourtant demandé gentiment - autant que faire se peut, quand on est la jeune Almenara. La colère monte chez la jeune Shtrigue, et sans prévenir, une flamme jaillit de la cheminée non loin pour se jeter sur le coffre à jouets du garçon, grignotant le bois sans se faire prier. Autant dire qu'elle n'a pas eu le temps d'être fière très longtemps, puisqu'une fois le feu éteint, il a fallu partager ses affaires avec son jumeau en guise de réparation.

Comment avez-vous appris à contrôler vos pouvoirs ?

Les ambitions de ses parents ont poussé la petite à travailler d'arrache-pied pour maîtriser ce pouvoir qui peut être destructeur. Les anciens du clan Wood l'ont bien guidée dans cet apprentissage, tout comme son père qui lui a transmis cette affinité avec cet élément. Il lui a fait étudier ses grimoires, et Amren a tout de suite pris cet apprentissage très au sérieux. Elle voulait servir les siens du mieux qu'elle pouvait : bercée par les histoires de persécution des Shtrigues, et de la disparition du Nexus, Amren a toujours voulu honorer la Déesse et le peuple de Pasea à son échelle. Aussi a-t-elle profité de la militarisation de son clan pour apprendre aussi le combat, y associant son pouvoir.

Peu de couples peuvent se vanter d’avoir vécu une histoire d’amour comme Nylian et Inaya sont en mesure de le faire. Un coup de foudre dès leur plus jeune âge, une relation des plus fusionnelles qui ne laisse aucun doute sur la vie qu’ils construiront ensemble. Tous deux ont de grandes ambitions. Inaya, sœur de la matriarche du clan Reaz, veut tout faire pour être à la hauteur de sa famille, briller autant que sa sœur sans pour autant lui faire de l’ombre, l’admirant, elle et la voie qui lui est tracée. La jeune Reaz ne peut que trouver le fringuant Najmit qu’est Nylian fascinant. Discipliné, exigeant, le pyrokinésiste s’éprend de la runomancienne, de sa douceur et de son sens du devoir. Ils veulent tout, très vite, et c’est relativement jeunes qu’ils accueillent, en 2927, une petite fille qu’ils prénomment Amren.

Le jour béni de sa naissance voit aussi apparaître Asher Wood, héritier du clan dont il porte le nom et au sein duquel le couple s’est installé quelques années auparavant. Un jumeau spirituel pour la petite fille, qui plus est avec les responsabilités qui lui incomberont un jour, cela a de quoi réjouir le couple. Les deux enfants grandissent ensemble, indécollables autant que faire se peut, unis par une connexion profonde qui ne semble que se renforcer au fil du temps.

Peu après qu’elle ait soufflé sa septième bougie, la maison se fait un peu plus étroite : un petit garçon voit le jour. Un petit frère que la jeune Amren accueille comme la prunelle de ses yeux. Si elle commence à faire montre d’une détermination et d’un caractère fort, le petit garçon est doux comme un agneau, ses grands yeux chocolat observant son monde, émerveillés et curieux.


Dans sa neuvième année, Amren découvre les capacités qu’elle a héritées de son père. Alors qu’ils se chamaillent chez le Wood, l’espièglerie laisse place à la lassitude, puis à une véritable colère, et une langue de flamme surgit de la cheminée à proximité, réduisant le coffre à jouets de son jumeau en cendres, ou presque. Une bêtise qui suscite autant d’exaspération que de fierté chez sa famille. Elle, ne se voit que perdante dans l’histoire, puisqu’elle doit partager ses propres affaires avec Asher en guise de réparation.


Après la découverte de ses pouvoirs, Amren est rapidement encadrée par son père, qui lui transmet son savoir et la pousse à se plonger dans les précieux grimoires qu’il possède. Inaya, elle, apprend à sa fille à se canaliser, à développer sa concentration et surtout, sa patience, qui n’est pas son fort. Asher dévoile ses capacités quelques temps après, faisant montre d’un don aussi rare que fascinant : c’est un Noshten, et Amren ne pourrait pas être plus fière de cette surprise - malgré le contexte, car il a bien failli sérieusement amocher l’ami avec lequel il jouait. Amren, terre à terre, tâche de le rassurer, mettant en avant le fait que tout le monde est sain et sauf, que son pouvoir est d’une grande richesse. Le tout à sa façon, bien sûr, c'est-à-dire à grands renforts de taquineries.

Amren grandit, au rythme de son cher jumeau, s’entraînant avec lui à maîtriser ses pouvoirs ainsi que l’art du combat. Ils s’avèrent vite tous deux redoutables, aussi bien en équipe qu’individuellement, et leurs performances sont remarquées notamment par le Sigil du clan. Amren semble avoir tout ce qu’il faut pour marcher sur les traces de son père.


Elle surprend, au beau milieu de la nuit, une dispute entre ses parents. Ils se veulent le plus silencieux possible, mais Amren jette un œil depuis sa porte entrouverte, au bout du couloir. Sa mère est en larmes, son père fait les cent pas au milieu du salon. La jeune Shtrigue ne parvient pas à saisir de quoi relève le conflit, mais la vision de Nylian quittant la maison avec un air aussi furibond que coupable reste ancrée derrière les paupières de la pyrokinésiste. Le lendemain matin, il est de retour, mais quelque chose semble avoir changé dans la dynamique du couple, de la famille. Nylian met plus de distance avec les siens - lui qui n’a jamais été trop démonstratif avec quiconque en dehors de sa femme, est moins présent même avec elle.



Son père est un membre actif de l’ordre de Caïn. La honte et le désarroi s’abat sur la famille Almenara, et sur tout le clan Wood par la même occasion. Attrapé alors qu’il essayait de faire rentrer des partisans de l’ordre sur Pasea, on lui découvre une affiliation qui remonte à plusieurs années, de l’époque où il a été envoyé en mission en Azoven auprès de ceux-ci pour surveiller leurs actions, prêtant main forte à la Coalition Magique. Amren comprend alors, avec horreur, la scène à laquelle elle a assisté quelques années auparavant. Est-ce que d’une manière ou d’une autre, Inaya a découvert le changement d’allégeance de son époux? Lui a-t-il tout avoué en espérant la rallier à sa cause? Dans tous les cas, sa mère sait depuis trop longtemps déjà, mais Amren ne peut se résoudre à priver son frère de l’unique parent qui leur reste, une fois leur père enfermé dans la prison abyssale de l’île. Profondément déçue de sa génitrice de ne pas avoir donné l’alerte plus tôt, la pyrokinésiste lui fait néanmoins promettre au cours d’une courte discussion de ne rien avouer de ses connaissances sur les activités de son époux. Plus jamais le sujet ne reviendra sur la table.

Amren brûle de honte, de colère, de haine. Elle qui croit si fort aux principes et aux valeurs des Shtrigues, n’en revient pas qu’un homme de la droiture de son père se soit laissé endoctriner de la sorte. En vérité, elle ne veut même pas comprendre. Elle n’a plus qu’un objectif en tête : racheter l’honneur de sa famille. Elle y dédiera donc toute sa vie, offrant au Conseil de Pasea ses services en tant que Najmit, se jetant à corps perdu dans la formation qui fera d’elle une mercenaire dévouée et de confiance.


Elle a accompagné Asher sur bien des missions, elle a aussi beaucoup volé de ses propres ailes. C’est une Najmit aguerrie à laquelle on finit par confier une nouvelle mission, qui lui demandera de sacrifier des mois, peut-être des années de sa vie. Mettre de côté ses principes pour faire semblant d’adopter ceux de l’Eglise de Solaris. Devenir une Inquisitrice, pour surveiller leurs faits et gestes, l’influence de leur idéologie. Les détruire de l’intérieur. Du moins c’est avec ce secret espoir qu’elle se rend en Azoven, y découvrant la vie que l’on y a organisée pour elle : une véritable histoire conçue de toutes pièces, solide, qui explique son parcours. Des Shtrigues dépourvus de magie installés depuis presque toujours ici, qui deviendront sa famille fictive et avec lesquels elle finit par créer de véritables liens. Une formation pour se hisser au rang d’Inquisitrice, parcours aussi long que pénible, quand on est une femme dans ce bas-monde. Chaque jour est une épreuve pour ne pas égorger les porcs qui ne croient pas en elle. Qui tentent de poser leurs sales pattes sur elle.

Mais elle ne lâche rien, mue uniquement par son désir de voir les humains en perdition. La haine et son besoin de satisfaire ses Doyennes sont d’excellents moteurs. L’anneau qu’elle porte en permanence, ornée d’une rune qui scelle ses pouvoirs, la rend on ne peut plus humaine. Et enfin, elle y parvient. Une des rares femmes Inquisitrices de ce royaume pourri jusqu’à la moelle, à devoir tuer ses semblables de sang froid, prier un dieu qui n’est pas le sien, ignorer où sont ses proches et ce qu’ils font. Et, un peu plus récemment, à intégrer l’équipe de l’un des princes d’Azoven. De quoi la faire trépigner de satisfaction.