@Adam Von Kragern |

Quelques jours s'étaient écoulés depuis La Brulante Morsure - c'est ainsi que nomme cet épisode - et tu n'en avais pas réclamé d'autres. Pas par manque d'envie mais l'inquiétude de manquer grandement de contrôle. Alors tu n'avais évité voire fuit le sujet jusqu'à pouvoir étendre tes connaissances sur les actes charnels entre même genre. Tu avais tenté maintes fois de lire sans être interrompu mais chaque fois, on arrivait toujours à te retrouver. Pas le choix de mettre de la distance. C'est donc dans le Nord du pays que tu t'échappes. Qui donc pourrait te trouver ici. C'est confortablement sur une branche d'arbre et l'espoir d'être camouflé que tu commences à lire les ouvrages disposés dans ta besace. Dire que tu n'en as pas rougi - même à ton âge - serait mentir, pour autant il existait qu'une option et tu avais grimacé à l'idée que cela se fasse. Est-ce qu'Adam le savait ? Tu en avais peur pour lui en vrai. Tu avais quand même poursuivi ta lecture et surtout apprendre les préconisations se passent au mieux. Ca te surprend que ces pratiques aient pu se passer chez vous mais visiblement l'Amour n'a pas de limites et c'était visiblement des plus normaux. Après tout, ne t'étais tu pas marié à un homme ? Dans l'optique de bousculer tout le monde. Tu n'avais juste pas songé à la dimension intime de votre union. Et tu te devais de réparer ce méfait - enfin de savoir comment ça se passe exactement.

Tout se déroule si vite. Il t'a suffit d'un craquement pour mettre en route tes reflexes. Plutôt que de briser la branche, tu préfères t'écarter avec Adam, le ceignant dans tes bras. C'est à quelques mètres que vous vous éloignez. - Es-tu blessé ? Tu réalises qu'il ne touchait même plus le sol alors tu le reposes doucement t'excusant en même temps. Tu te sens gêné par sa venue. Tu ne l'avais ni senti ni vu venir. Et ça t'inquiète ; etait-ce parce que tu étais trop pris dans ta lecture ou tes sens se sont affaiblis ? Ou tout simplement ton époux prenant confiance en ses capacités ? Tu optes pour un mélange de tout.  Lentement, tu reprends l'ouvrage de ses mains avant de passer ta grande paluche sur la couverture avant de le placer derrière ton dos. Tu reprends contenance après t'être fait désarçonné. - Je suppose que vous voulez en discuter. Tu te racles la gorge, c'etait pas du tout prévu dans tous les scénarios que tu avais fomenté pour apprendre dans ton coin - Ce que tu as vu est exactement ce que tu penses. Pourquoi me diras-tu ? Pour la science ! J'ai cru bon comprendre que tu avais des attentes .. inhabituelles .. pour moi. Mais  à date .. Disons que .. Je ne sais comment y répondre. J'ai donc pris l'initiative d'élargir mes connaissances sachant que visiblement .. Tu ... as montré ce que tu as montré .. Je ne te juge pas du tout .. C'est que ... Je n'aurais jamais cru que tu .. Je te ferais un tel effet. C'est flatteur mais je ne m'y connais pas dans ce genre .. d'exercice. Tu laisses le silence s'imposer entre vous. Tu passes une main dans tes cheveux avant de le regarder .. - Trop intense aussi là ?

Tu encaisses ses propos, ces faits dont certains que tu as pu observer. Mais tu t'es toujours refusé à t'interposer. Cette stratégie décidée unilatéralement est grandement un échec. Tu le laisses exulter, s'exprimer. Tu aurais pu faire comme avec ton enfant, lae provoquer jusqu'à te battre avec, pour que tous ses ressentiments sortent d'un coup. Tu hésites mais tu optes pour la manière douce - à ta façon. Tu gardes quand même tes distances pour maintenir ta lucidité. Adam te déstabilise par autant de franchise - que tu apprécies vraiment. Ca t'évite de l'obliger à vider son esprit. - Ecoute bien mon cher époux car je ne vais pas me répéter deux fois. Tu t'approches de lui, plantes tes orbes dans les siennes et tiens son menton entre tes doigts. - Je ne t'ai pas choisi par hasard Adam. Mais parce que je te sais capable de gouverner à mes côtés. Tu es mon ami .. Mon époux .. Et visiblement, une affaire d'amant à éclaircir. Mais je te veux avec moi parce que tu as la capacité à faire plier quiconque dans ce royaume. J'ai pris le temps de te connaitre. Tu es intelligent, observateur, amusant, charmant, doté d'une sensibilité que tu peines à masquer. Tu sais te montrer audacieux et menaçant. Tu t'adaptes à tout environnement. Ta volonté à tout dépiauter fait de toi un adversaire redoutable. Tu n'es pas mon jouet que j'utilise pour embêter mon Conseil mais l'homme de la situation pour des domaines dont je ne peux y mettre les pieds. Tu es Adam Von Kragern, ne l'oublies jamais. Je t'interdis d'avoir peur de qui que ce soit. Les Princeps ont peur de toi mais l'inverse n'a pas à exister. Tu es mon Roi, et tu les domineras. C'est eux qui tremblent, sache-le. Nous sommes une équipe et nous sommes invincibles. Notre union est notre force. Si je tiens à ce qu'on soit autant intimes, c'est pour qu'aucun ne puisse remettre ta légitimité à les soumettre à tes volontés. Et si je dois te te mettre sous mes hanches pour t'insuffler la confiance qui te manque, je le ferais chaque heure de nos journées. Tu lui fais un clin d'œil avant de coller ton front contre le sien. - Je prendrais davantage de temps car je refuse que tu te sentes négligé par ma faute. Ma sœur, au-delà de son caractère t'aidera quoi qu'il arrive mais il va aussi falloir que tu prennes ta place. Elle à toi Adam et à personne d'autres. Oui le Conseil va vouloir un autre héritier et une autre épouse mais à toi de leur dire que tu ne les laisseras pas faire ou alors à tes conditions. J'assure tes arrières mais uniquement dans l'ombre, si je m'interpose tout s'écroule. Dans notre chambre, pleurs, hurles, effondres toi, je te consolera et te remettrais mais devant nos ennemis, je veux un roc. Dois-je te l'enseigner autant qu'on doive apprendre d'autres choses ?